Les 10 principaux effets du projet de loi 96 sur les entreprises au Québec et à l’étranger

Bien que le projet de loi 96 ne soit entré en vigueur qu’en juin dernier (2022), il commence déjà à avoir un impact sur les entreprises en ligne au Québec et sur celles qui desservent la province. Vous avez peut-être remarqué que certaines entreprises, comme Otter Box, ne livrent plus au Québec en raison de la loi. D’autres ne fournissent pas de version anglaise de leur site ou exigent que vous demandiez expressément la version anglaise de leurs services (même si vous aviez déjà choisi l’anglais dans vos préférences), comme Equifax.

Voici quelques-uns des principaux changements qui auront une incidence sur la façon dont vous ou votre entreprise exercez vos activités au Québec :

1. En Français SVP

Les entreprises qui offrent des biens ou des services au Québec doivent informer et servir leur clientèle, qu’il s’agisse de consommateurs ou d’entreprises, en français. Ce principe est désormais une obligation expresse dont la violation constitue un délit passible de lourdes amendes.

2. Médias sociaux et sites web

Toutes les communications internes et la correspondance commerciale avec les clients, telles que les devis, les propositions commerciales, les contrats, la facturation, les sites numériques, le matériel publicitaire, etc. doivent être rédigées en français, aux frais des entreprises. Cette exigence s’applique au contenu commercial destiné au public sur les médias sociaux, les sites web et autres plateformes numériques. Vous devez veiller à ce que toutes les publicités et publications de votre entreprise soient affichées de manière à ce que la version française ne soit pas désavantagée.

3. Emballage et documentation

L’emballage des produits, les documents d’accompagnement (tels que les manuels d’instruction et les dispositions relatives à la garantie) et les menus doivent être fournis en français. Si une traduction existe ou est fournie, elle ne doit pas être disponible à des conditions plus favorables que la version française. Cette règle s’applique également aux factures, reçus, quittances et autres documents de même nature. Le projet de loi 96 limite aussi considérablement l’utilisation des marques dans une langue autre que le français dans le cadre de l’étiquetage et de l’emballage des produits au Québec. Par exemple, si vous offrez une garantie imprimée en anglais mais que la version française ne figure que sur votre site web, vous êtes en infraction.

4. Enseignes, posters et marques déposées

L’affichage public doit se faire en français. Ils peuvent également être rédigés en français et dans une autre langue, à condition que le français soit « nettement prédominant » par rapport à toute autre langue. L’expression « nettement prédominant » signifie que le texte français doit être deux fois plus grand que les textes dans d’autres langues ou avoir un impact visuel plus important. Les marques dans une langue autre que le français sont autorisées à figurer sur les panneaux publics et les affiches visibles de l’extérieur, à condition qu’il y ait une « présence suffisante de français ». Cette exigence est généralement satisfaite par l’ajout d’un mot français générique ou descriptif pour qualifier la marque, tel que « café » ou « boutique ». En vertu du projet de loi 96, lorsqu’une marque dans une langue autre que le français est affichée sur un panneau public ou une affiche visible de l’extérieur, la présence du français devra être « nettement prédominante » par rapport à la marque dans une autre langue. Ainsi, si votre marque est Toys R Us, votre enseigne devra désormais s’intituler « JOUETS Toys R Us », les Jouets étant plus grands que les Toys R Us. Pour plus d’informations sur la manière dont les marques seront affectées, veuillez consulter cet article destiné aux propriétaires de marques.

5. Commerce électronique

Le projet de loi 96 donne à l’ Office québécois de la langue française un nouveau pouvoir d’injonction à l’égard des interdire le commerce électronique de biens qui ne sont pas conformes aux exigences linguistiques de la Charte. Cette disposition semble viser les plateformes de commerce électronique ou les marchés en ligne où des entreprises étrangères, qui ne sont généralement pas soumises à la Charte, vendent des produits et des logiciels dont l’emballage ou les documents d’accompagnement (tels que le mode d’emploi ou le certificat de garantie) ne sont pas conformes aux exigences de la loi. Par exemple, si vous êtes une entreprise située en Californie et que vous souhaitez vendre des produits au Québec, vous devrez fournir des emballages et de la documentation en français, ce qui augmentera vos coûts. Vous pouvez également décider de ne plus expédier au Québec, comme l’a fait OtterBox.

6. Contrats

Les entreprises doivent présenter une version française d’un contrat d’adhésion à la partie adhérente (qu’il s’agisse d’un consommateur ou d’une entreprise) avant que l’autre partie ne choisisse de signer une version uniquement en anglais. En outre, vous ne pouvez pas demander à l’adhérent de payer la version française. Les parties peuvent toujours choisir de conclure une version uniquement anglaise d’un contrat type, mais uniquement si elles ont eu la possibilité d’examiner une version française du contrat. Si les parties choisissent ensuite de conclure le contrat exclusivement en anglais, les documents connexes peuvent être rédigés exclusivement en anglais. Il existe des exceptions à cette règle. Pour plus d’informations, voir l’explication du site web de ce cabinet d’avocats.

7. Exigences relatives au certificat de francisation

Avant le 1er juin 2022, seules les entreprises employant 50 personnes ou plus au cours d’une période de six mois devaient s’enregistrer et obtenir un certificat de francisation auprès de l’OQLF. Désormais, les entreprises employant 25 personnes ou plus sont tenues de le faire. L’OQLF pourra également désigner des entreprises de certains secteurs d’activités, qui emploient cinq personnes ou plus, auxquelles elle offrira des services d’apprentissage du français. Il s’agit d’un changement important, car toute entreprise qui ne respecte pas ses obligations de francisation ne pourra pas conclure de contrats avec l’administration civile et ne pourra pas recevoir de subventions publiques.

8. Relations avec les institutions publiques

« L’administration civile comprend, entre autres, le gouvernement du Québec, les organismes du gouvernement du Québec, les sociétés détenues à part entière par le gouvernement, la plupart des municipalités, les établissements scolaires et les organismes du réseau de la santé et des services sociaux. La règle de base reste la même : les contrats avec l’administration civile québécoise doivent être rédigés en français, sauf exceptions limitées. En d’autres termes, attendez-vous à traiter avec les villes, les ministères et les écoles en français uniquement à partir de maintenant.

9. Politiques d’embauche

Si un employeur exige d’une personne la connaissance d’une langue autre que le français pour conserver ou obtenir un poste, il s’agit d’une pratique interdite. Sauf si l’employeur démontre, conformément aux articles 46 et 46.1, que l’exercice de la fonction exige une telle connaissance et qu’il a d’abord pris tous les moyens raisonnables pour éviter d’imposer une telle exigence.

10. Amendes et inspections

Les amendes pour infraction à certaines dispositions de la Charte ont été augmentées. Si vous ne vous conformez pas à la loi 96, vous êtes passible d’une amende allant de 700 à 90 000 dollars. Le projet de loi 96 confère également à l’OQLF des pouvoirs d’exécution plus étendus, notamment des pouvoirs d’inspection et d’enquête accrus et de nouveaux pouvoirs d’émission d’ordonnances. Les agents du gouvernement peuvent examiner, copier et saisir tout document ou appareil électronique d’un client, d’un employé ou du propriétaire d’une entreprise. Ils peuvent entrer dans votre chambre d’hôtel, votre voiture, et vous demander de leur donner accès à votre téléphone et à votre ordinateur portable. Ils peuvent entrer dans votre chambre d’hôtel, votre voiture, et vous demander de leur donner accès à votre téléphone et à votre ordinateur portable. Nous vous encourageons à signaler les violations potentielles à venir ! Pour plus d’informations, veuillez consulter le site protectourrights.ca,

Au revoir Quebec

En raison des lois oppressives du Québec sur le commerce, Web by Craig a déplacé son siège social. WBC Designs s’est officiellement constitué en société au niveau fédéral, son siège social se trouvant désormais en Ontario, et a dissous l’enregistrement de la version québécoise de la société sous laquelle il opérait auparavant. Nous sommes maintenant Web by Craig Inc.

Le parti provincial de la Coalition Avenir Québec (CAQ) est responsable de cette loi. Si vous n’êtes pas d’accord avec cette loi et que vous pensez qu’elle sera préjudiciable à l’économie du Québec et aux droits et libertés de tous les Québécois, envisagez de voter pour un parti qui se battra pour l’abroger, comme le parti de l’Union européenne. Parti canadien du Québec (le seul parti qui a promis d’abroger le projet de loi 96 sans équivoque).

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